Le début d'une amitié (PV Wirr)

Le soleil entame doucement sa descente dans l'horizon au Château d'Emeraude, nimbant les environs d'une douce lumière crépusculaire.


Assise sur l'appui de la haute fenêtre de son rayon, Jaina regardait le soleil se coucher, tournant lentement la page d'une journée qui touche à sa fin. La fillette, quand elle avait du temps libre, se rendait à la Bibliothèque du château. Elle y allait déjà avant de devenir une élève d'Emeraude, mais à présent, elle avait le droit de s'y trouver. Elle avait la chance de savoir lire et écrire, il ne fallait pas la gâcher! Les gros livres lui posaient encore des problèmes mais les plus petits, plus faciles à comprendre et à lire, lui allaient parfaitement. Elle lisait principalement des récits guerriers bien qu'ils ne lui plaisent pas forcément.
Elle voulait devenir Chevalier, protéger Enkidiev des menaces qui pourraient nuire au bien-être de ses habitants.
Son père, un maître-d'armes lui avait donné envie d'apprendre à manier épées, dagues, lances...
Mais l'idée de tuer la dérangeait.

Peu importe les intentions de celui-ci, était-il juste d'ôter la vie d'un être vivant? Elle se posait la question avant d'être admise dans les cours de Ghofrane. Mais à présent, elle hantait constamment ses pensées. 
La petite blonde sauta pour atterrir avec grâce un mètre plus bas, sur le parquet. Sans un bruit, elle regagna sa chaise et monta sur celle-ci pour reposer le bouquin sur une étagère, entre deux gros ouvrages. Il lui semblait l'avoir prit là.
Les cours avaient commencés depuis peu et il n'y avait pas encore beaucoup d'élèves, la plupart en route vers le Château pour être soumis aux admissions, pensait-elle. 
Elle devait avoué être un peu désoeuvré. Ses parents lui manquaient. Pourtant, elle avait de la chance comparée aux autres élèves qui étaient, pour la plupart, bien loin de leurs terres natales. Elle avait toujours vécut à Emeraude, - du moins c'est ce qu'elle pensait-, et ses parents résidaient tout près du Château...

Alors qu'elle sortait de son rayon pour se diriger un peu plus loin dans la Bibliothèque, elle entendit la lourde porte de celle-ci s'ouvrir et se refermer en grinçant. Effrayée, elle écarquilla ses grands yeux bleu et regarda autour d'elle, cherchant une cachette. Mais elle avait le droit d'être ici, se rappela-t-elle en recommençant à respirer. Curieuse de savoir qui venait d'entrer dans la Bibliothèque habituellement si...calme, elle avança un peu entre les rayons.
Comme le laissait présager sa réaction, elle n'avait pas l'habitude d'avoir de la compagnie. Elle n'avait pas choisit cet endroit comme refuge par hasard. Très bien, elle aimait beaucoup lire mais c'était surtout pour sa tranquillité, son silence, que Jaina se rendait si souvent ici. Le Château, en général, était si bruyant! Elle se sentait plus seule au milieu des serviteurs, des autres élèves que isolée parmi les rayonnages. Etonnant ? Oh, elle avait toujours été ainsi. Et elle espérait que "son" visiteur ne viendrait pas chambouler ses aises outre mesure.



 [Je m'excuse chou, j'avais totalement zappé que je devais poster. Ca m'est revenue devant un épisode de private practive xD Bref, encore désolée.]

La fillette avala sa salive et avança silencieusement jusqu'à la partie vide de la Bibliothèque. Elle s'arrêta brusquement quand elle aperçut Wirr. Elle resta immobile un moment à le regarder tandis qu'il n'avait même pas remarquer sa présence. Des bruits étouffés par l'épaisseur de la porte parvinrent à Jaina qui tourna la tête vers celle-ci. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que le jeune homme se servait de la Bibliothèque comme cachette. Elle avait déjà remarqué l'Elfe en cours. Il était toujours assez turbulent, tout le contraire de la jeune fille. Mais elle ne l'aimait pas pour autant. Elle ne le connaissait pas. Elle baissa la tête quand il se tourna vers elle et la fillette fit mine de regarder ailleurs. 


Je vais m'en aller.


Que devait-elle répondre à ça? Elle se contenta de hocher lentement la tête. Puis, brusquement poussée par une légère curiosité, elle plongea ses yeux dans les siens. Se concentrant suffisamment, elle réussit à avoir accès à ses pensées.
Elle pinça les lèvres, les sourcils froncés dans une moue pleine de désapprobation. Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant à lancer des oeufs sur la tête des gens.