Près de la rivière (Alex.)

(Huum premier post depuis longtemps! C'est pas génial hi hi hi!)

C'est tôt, de si bon matin, que j'aime le temps. Que j'aime l'atmosphère du nouveau monde qui se réveille... Que j'aime... renaître.

Tranquillement, sortant une a une mes jambes lourdes de sommeil de mon lit, respirant ce silence envahissant, cette noirceur pénétrante, cet air lourd de rêves inachevés. À pas de chat, je me déplaçai vers la garde-robe. J'y laissai tomber paresseusement ma chemise de nuit sur le sol et la troquai contre une longue jupe de lin, une chemise de lin blanc et un corset bleu royal. Je pris un morceau de tissu et le nouai dans mes cheveux, en guise de bandeau, laissant, comme toujours dépasser ses fameuses mèches rebelles et mes oreilles pointues, qui trahissait mon origine elfique.

J'ouvris doucement ma porte de chambre qui grinça fortement. Avec mon habituel regard rempli de reproches que je le lançai à ma porte du à son bruit, je me glissai dans le corridor du château, encore plongé dans la pénombre. Je la refermai aussi doucement... et avec autant de bruit! Ahh, cette porte allait me faire rager! Sans plus y prêter attention, je descendis les marches du château nu pied. Pas un son. Pas un bruit. Pas un frémissement.

C'était l'heure que je préférais. Ce serait bientôt le lever du soleil. Une fois dans la cours, je me téléportai hors du château, le pont levis n'ayant pas encore été abaissé. Et c'est alors, que je me mis à courir, coupant à travers champs, sans jamais m'arrêter. Mes pieds nus sentaient toute la fraîcheur de la terre, toute cette vie qui se réveillait de cette longue nuit. Je m'arrêtai finalement, en bordure de la rivière d'Émeraude. J'adorais cet endroit. En fait, c'était caché par un boisé, alors, personne n'y allait, et surtout personne ne savait où c'était, sauf moi.

Les premiers rayons de soleil apparaissaient. Je fermai les yeux, savourant ce moment. Une légère brise vit onduler ma longue tignasse rose. Toujours les yeux fermai, je me laissai choir sur le dos, dans l'herbe humide de rosée et de pétales de fleurs. Je réouvris légèrement mes yeux bleu-vert et j'observai mon lever de soleil. Mon lever de soleil...



Ahh. Si au moins mon vrai soleil avait été là....



Il me manquait terriblement....


Si loin de moi.....


Alexandre....

J'étais tellement absorbée dans mes rêveries matinales que je ne m'aperçue pas d'une présence près de moi. Quand deux bras forts m'enlacèrent la taille, je restai figée de surprise. Après tout, aurais-je vraiment pu m'attendre à ça? Mais, dès que je sentis cette chaleur, ce souffle chaud dans mon cou et cette voix familière, je me détendis presque aussitôt.

Je fermai les yeux de bonheur. Ce ne pouvait tout simplement pas être possible. Lui, ici? En fait, ça m'étais totalement égal. Tout ce que je voulais, c'était d'être enfin dans ses bras, d'être enfin avec celui que j'aimais.

J'appuyai mon dos sur son torse, mis mes mains sur les siennes. Frémissant au son de sa voix dans mon oreille, un léger sourire s'étira sur mes lèvres. Toujours les yeux fermés, profitant du moment présent, je murmurai, presque pour moi-même:

-Mais qu'est-ce que tu fais ici...Comment... es-tu arrivé... ?

J'adore me sentir si proche de lui. Physiquement et mentalement. Je le sentais partout. Dans mon esprit, dans tout mes sens. Chaque parcelle de mon corps se rappelait de lui. Mes doigts se rappelaient de ses bras chauds et forts. Emprisonnant ses mains dans les miennes, je me défis de son étreinte. Je me tournai vers lui.

Je rouvris doucement les yeux. Je m'avançai doucement, mettant ma tête dans son cou, puis enlevant mes mains de siennes, j'emprisonnai son torse de mes bras. Je lui donnai un baiser dans le cou puis je levai ma tête vers son oreille, je lui murmurai:

-Je t'aime... Alexandre.

Je me sentais en sécurité près de lui. C'était le seul endroit au monde où je pouvais vraiment me sentir bien réellement.

Le soleil était finalement levé, nous caressant de ses rayons doux et chauds. La vie était complètement réveillé. Les oiseaux gazouillaient, l'eau de la chute chantait.

Appuyant plus fort ma tête dans ton torse, je fermai les yeux fort et je lui pris les bras, pour être certaine que je ne rêvais pas. Non, je le sentais près de moi, devant moi. C,était vraiment Alexandre, mon amour. Ce n'était pas un rêve.

-Tu m'as tellement manqué....