Seul sur la tour Est [Ouvert]

Discrètement, Haradrim s'était glissé à travers les ombres jusqu'aux remparts puis jusqu'à une tour isolé où personne ne le surprendrai alors que l'aube n'allait pas tarder à arriver. Deux ou trois fois, il crut qu'il allait se faire prendre mais il arriva malgré tout à destination. Dès son arrivée le premier jour, il avait remarqué la présence de c'est édifice impressionnant et avait souhaitez aller à son sommet. Il marcha calmement le long des créneaux et s'assit entre eux. L'air était frais et le vent lui permettait de calmer son esprit perturbé. A cause de l'attaque de ce psychopathe et de ses démons qui lui servent de chiens, l'élève était incapable de se rendormir et culpabilisait pour n'avoir rien fait d'utile pour aider Nadeige et protéger les deux filles avec qui il se trouvait. Haradrim regardait l'horizon ou déjà le ciel s'éclaircissait imperceptiblement. La brise s'intensifia alors légèrement et le garçon entendit un bruit d'étoffe. Il se retourna vivement craignant avoir été découvert. C'est là qu'il remarqua la présence d'une jeune femme aux cheveux blancs. Elle semblait nostalgique. Son beau visage révélait une grande force intérieure et un certains charisme. Au départ, le florentin n'osa pas bouger puis se dirigea jusqu'à elle lentement, sans atténuer le bruit de ses pas afin de ne pas l'effrayer, et s'assit de nouveau entre les créneaux.

- Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil ce soir, Madame. dit-il en regardant l'horizon, mais je doute que ce soit pour les mêmes raisons.
Il se tourna vers elle et attendit qu'elle lui réponde. Elle le fixait de ses yeux verts et il en était presque intimidé.

[C'est ouvert alors je m'infiltre. Mais non, je ne suis pas une espionne. ]

Enfin, le discours tant attendu par tous les Chevaliers d’Émeraude et les futurs Écuyers commençait. Sans jeter un coup d’œil de plus à ses camarades près d’elle, sans compter la lumière blanche qui entourait sans relâche Miguel, Laëtitia se leva. Finalement, la jeune fille aperçut Nubia qui reprit sa place à la longue table et finit par trouver Moona non loin. Pourtant, on était loin de penser qu’il se trouvait le temps d’aller rejoindre ses amies. Soudainement un peu peinée, Laëtitia baissa la tête à ses pieds se rendant compte ne plus pouvoir les côtoyer aussi souvent qu’auparavant. La jeune fille aimait le petit air solitaire, mais combien la faisait se sentir comprise, aimée de Nubia. Avec elle, la jeune fille pouvait parler quand elle le souhaitait. Pourtant, le cœur de Laëtitia se garderait de jeter un œil de temps à autres sur sa meilleure amie. En effet, la plus jeune aimerait voir un plus grand optimiste chez Nubia. Bah, c’était peut-être la manière dont elle se comportait avec les autres. Quoique Laëtitia ne laissa pas sa place non plus avec sa gêne maladive. D’un autre côté, il y avait Moona. Techniquement, sa deuxième meilleure amie équivalait en l’inverse de la première. Optimiste, forte, heureuse voir excitée…Bon, en tout cas. L’aînée du trio prenait place dans l’autre partie de la cadette: la curiosité, le dynamisme. Cela aidait la plus jeune à voir vers l'avenir.

Étrangement, Laëtitia se demandait pourquoi elle avait des traits de personnalités de ses deux amies.

*Il faut croire que je suis le lien qui nous unie.*

Souriante face à ses pensées soudaines, elle continua à écouter le discours de la Druide Nadeige. Bon, finalement. La jeune fille savait quel rôle jouait cette personne ici-même. C’était tout simplement le rôle le plus important après le roi lui-même. Naïve notre pauvre Laëtitia. Elle se tapa gentiment le front face à cette révélation soudaine. Ahhh…Si elle continuait d’être distraite, en retard, enfantine on penserait qu’être Écuyer deviendrait fort difficile pour elle.

- Je suis avec Bridgett…

Murmurant ces paroles joyeuses et finalement, la jeune fille ne sut pas exactement si son maître se trouvait dans la Grande Salle du Château d’Émeraude à ce moment même. Elle entendit tout de même que Moona alla avec Kyana et Nubia avec Gaëlle. Laëtitia sourie face au trio apercevant la tête blanche quitter la salle. Fatiguée, ne trouvant son maître nulle part, Laëtitia en fit autant.

***

Nouvellement Écuyer, Laëtitia ne sut tout d’abords pas vraiment quoi faire si ce n’était que de chercher maître Bridgett. Elle évita de l’appeler par télépathie ne voulant pas la déranger si cela était le cas. Par contre, ne devrait-il pas être important pour un Écuyer de rejoindre son Maître? En même temps, Laëtitia était très timide. Elle fonça dans quelques personnes qui sortirent de la Grande Salle marmonant des excuses gênée, honteuses et sans s’en apercevoir se retrouva à l’autre bout du château.

*Ah non…Je suis allée trop loin.*

Soudainement, par lien télépathique, elle sentie une présence au haut de la tour où la jeune fille se situait à la base de celle-ci. Encore incapable d’identifier nettement les gens par télépathie, Laëtitia pensa tout de suite que c’était peut-être son maître. Ne l’ayant pas vu à l’Attribution, Bridgett était probablement ailleurs dans le Château. L’Écuyer vit parfois le Chevalier dans les dédales d'Émeraude. Elle pouvait assez bien la reconnaître. Étrangement, Bridgett semblait avoir une aura de bonté voir en même temps mystérieuse en elle. Finalement, un peu comme la jeune fille qui unissait les caractères de ses deux amies.

D’un bon, Laëtitia gravit les escaliers, hauts, longs et fastidieux de la tour. N’ayant jamais eu un bon sens de l’orientation, la jeune fille de 10 ans ne put pas savoir dans quelle aille du Château elle se trouvait présentement. Subitement, son pied glissa sur une marche et Laëtitia atterrit à genoux dans la marche environ à mi chemin du sommet.

- Aïe! Pourquoi suis-je autant maladroite?

Boudeuse, elle scruta un instant l’égratignure faite, haussa les épaules et reprit son équilibre debout en se tenant de ses mains sur les murs de l’escalier en colimaçon. On se demandait bien que les fondateurs du Château d’Émeraude ne pensèrent pas aux enfants à sa construction. En effet, ces marches devaient faire 20 mètres de haut sinon plus. Toujours un peu boudeuse, Laëtitia monta toujours plus et arriva finalement tout en haut de la tour.

Heureuse, elle sortit dehors et courut jusqu’aux créneaux tout en faillissant basculer dans le vide. On se demandait comment Laëtitia montait ses coups pour se blesser? Étrangement, plus le risque était grand et moins elle avait de chance de le faire. Heureusement l’on pourrait dire surtout pour son maître.

*Wow! Il y a pleins d’étoiles!*

Ses yeux remplies d’étincelles de plaisirs, la jeune fille mit ses mains sur les hauteurs tentant de les mettre sur quelques unes d’entres elles. Seulement, elle oublia quelque peu son but premier en venant ici. Sursautant, l’Écuyer s’aperçut ne pas être seule au haut de la tour. Perçant difficilement de ses yeux bleus, elle put discerner quelques traits de l’adulte voir même de l’enfant, plus jeune certes que l'Écuyer, tout près. Non, Bridgett n’était pas présente ici.

*Mais c’est la jeune femme aux cheveux blancs comme ceux de Nubia. C’est la nouvelle chevalier.*

Laëtitia se rappela ayant voulu aller la saluer. Seulement, trop gênée, l’Écuyer fut passé une fois de plus invisible dans la foule. Baissant les yeux pour regarder machinalement les pierres biens sculptées, probablement depuis des siècles durant, de cette tour. Elle rougie gênée de s’approcher. Mais l’Élève le faisait bien lui alors pourquoi pas un Écuyer?

Ne prenant nullement conscience des malheureuses pensées à laquelle songeait Akeri, Laëtitia s’avança un peu gardant tout de même une bonne distance respectable entre un Chevalier d’Émeraude et un Écuyer surtout si celui-ci n’était pas son maître. En se sens, ceci serait sa question.

- Bonjour, je…

Son ton de voix sonna comme dans un murmure résonnant tout de même, et heureusement, sur les créneaux et le mur du Château. Prenant une grande et lente respiration par le nez, Laëtitia reprit:

- Désolée de vous déranger, mais je cherche mon maître. Lady Bridgett…

Soudainement, Laëtitia fronça les sourcils se rendant compte de son erreur maladroite. La chevalier ne pouvait pas connaître son maître puisqu’elle venait tout juste de mettre les pieds au château. Elle était peut-être même perdue sur cette tour et Laëtitia ne pensait qu’à elle. Quelle idiote! Baissant la tête portant son regarda sur Haradrim, souriant timidement au jeune garçon, elle reprit en direction d’Akeri:

- Désolée encore...Je cherchais mon maître. Heu…Mais elle n’est pas ici à ce que je vois…Heu…Voulez-vous de l’aide pour vous retrouvez dans le Château?

Dans sa petite voix douce, timide, désirant toujours aider, Laëtitia froissa et défroissa sa robe rose trouvant rien d’autre pour s’occuper les mains. Soudainement, elle se rappela les usages de base devant un Chevalier. Encore une fois, l’Écuyer manquait de discipline. Mais elle ne savait rien faire! Ainsi, sans plus attendre, Laëtitia s’agenouilla devant Akeri attendant qu’elle lui demande de parler. Elle savait que le Château d'Émeraude était gigantestque pour un nouveau venu. Trop de fois, elle se perdit à ses début, il y avait de cela cinq ans.

Son regard resta penché sur le sol, tremblante de tous ses membres et affreusement gênée.

- Bonjour, je…Désolée de vous déranger, mais je cherche mon maître. Lady Bridgett…Désolée encore...Je
cherchais mon maître. Heu…Mais elle n’est pas ici à ce que je
vois…Heu…Voulez-vous de l’aide pour vous retrouvez dans le Château?

Haradrim ne put s'empêcher de sourire en constatant la timidité de l'adolescente qui se trouvait devant lui. Elle était plus agée que lui mais avait l'air un peu coincée, question social. Il tapota la muraille à droite de lui et lui dit avec un sourire:

-Viens t'asseoir, détend toi! Je n'ai pas vu ton maitre. D'ailleurs je ne le connais même pas. Pourquoi est ce que tu es venue jusqu'ici?

Cabrelle avait sortit de son sommeil troublée, comme à chaque fois où elle voyait sa mère en songe. Elle réalisait le vide immense qu'elle avait en elle. Elle avait revêtu une tunique chaude vu la fraîcheur de la nuit et était monté à la tour Est croyant qu'elle serait seule pour réfléchir à l'intervention de son frère au château. Elle s'assied sur le rempart et contempla le ciel étoilé

Elle sursauta en entendant Laetitia parler et Haradrim lui répondre. Absorbée dans ses pensées, elle avait à peine remarqué la dame chevalier. Cabrelle leva ses yeux d'argent vers elle et baissa la tête en signe de soumission.

- Je ne voulais pas importuner vos pensées Lady Akeri.

Elle sentait une grande tristesse provenant de la chevalier mais ne fit rien. Elle jeta un regard vers Haradrim et lui fit un sourire réconfortant.

Elle n'était pas encore arrivée qu'Haradrim capta la présence de la jeune elfe. Il tourna la tête vers l'escalier.

*Il commence à y avoir du monde ici*

Puis elle arriva avec une grâce naturelle qui lui était propre. Il la contempla en train de s'asseoir sur le rempart et attendit qu'elle tourne les yeux vers lui. Lorsqu'elle le regarda, il lui fit un sourire et lui adressa un geste de la main pour qu'elle le rejoigne.

-C'est Cabrelle. Elle est élève avec moi. On va prendre notre premier cours de magie demain.

- Je ne voulais pas importuner vos pensées Lady Akeri.

-Il ne fait pas chaud ici tu aurais mieu fait de rester dormir, tu en as besoin.

*Mais je suis content que tu sois venu*

Le garçon lui tendit la main et attira la jeune fille contre lui. Jamais il ne se lassait de la regarder. Elle était en tout point parfaite.
"C'est le signe que ton envoyé les dieux pour te révèler ton âme soeur" lui avait expliqué Nadeige et il était heureux que cette personne soit Cabrelle.

Haradrim s'approcha d'elle en lui présentant Laetitia. Elle salua la jeune fille d'un signe de tête.

- Tu est une écuyer toi non?

En fait Cabrelle avait formuler cette question plus pour meubler le silence que pour une vraie réponse.

-Il ne fait pas chaud ici tu aurais mieu fait de rester dormir, tu en as besoin.

- C'est la raison de ma chaude tunique. De plus j'ai fait un rêve bizarre alors je suis venue m'aérer l'esprit. dit-elle en lui lançant un clin d'oeil.

** Je te raconterai plus tard** lui envoya-t-elle

Elle sentait une proximité entre eux mais elle ne savait toujours pas la raison de cette lueur blanche autour d'Haradrim. Depuis le temps elle avait supposé que c'était un ami proche que sa mère lui avait désigné...enfin se rassura-t-elle avec ceci.

- C'est la raison de ma chaude tunique. De plus j'ai fait un rêve bizarre alors je suis venue m'aérer l'esprit.

** Je te raconterai plus tard**

Haradrim, qui n'était pas d'une curiosité des plus fortes, ne put résister d'en savoir plus sur la raison de la venue de Cabrelle. Aussi, il se leva et dit à l'attention de tous:

-Je vais retourner dans le château. Bonne nuit dame Akeri, Laëtitia.

Il se tourna vers Cabrelle et d'un regard l'invita à le suivre. Il descendit rapidement les escalier pour aller dans un coin sombre du chemin de ronde.

Le regard qu'Haradrim lui servit était plus que clair il tenait à savoir ce rêve qui l'avait tiré du sommeil et qui "l'inquiétait". Elle fit la conversation avec les gens pour laisser Haradrim la distancer. Une fois qu'elle l'eut juger assez loin elle fit semblant d'avoir un gros frisson.

- Brrrr! Je croyais qu'il faisait plus chaud que ça. Je vous à tous le bonsoir je retourne au chaud moi.

Elle sauta du rempart et s'éloigna dans la nuit d'encre.

(Désolé pour ma longue abscences.)

Akeri avait écouter en silence. Sa douleur était encore trop profonde, mais un sourire était née sur ses lèvres en les regardant. Elle avait tout perdu, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait plus rien à attendre de la vie. Elle ne savait pas pourquoi elle avait été envoyé ici, mais c'était sa nouvelle vie.

Il ne tenait qu'à elle de se lier avec ses nouveau frère et sœur de l'ordre. Ses enfants était mort dans cette époque, certes, mais il avait surement eu une belle vie. Elle avait accomplit sa mission. C'était la seule explication qu'elle avait trouvé en recoupant les morceau éparse du passé.

Elle avait réussi à apprendre l'amour à Neekoss et au insecte. Elle avait offert une paix de longue duré, et probablement même éternel de ce coté au gens du continent. Et malgré la peine de ne pas avoir vu le résultat et d'avoir perdu tout ce qu'elle connaissait et chérissait, ses gens qui était monté sur la tour venait de lui montrer qu'elle pouvait encore aimé, sourire et avoir envie de vivre.

Ses yeux était encore triste, mais l'espoir brillait de nouveau dans son regard et dans son sourire.

"Merci."

Elle ne pouvait rien dire d'autre. Son cœur saignait encore trop, mais elle avait décider de faire face à son deuil et d'accepter sa nouvelle vie. Elle regarda les deux amoureux descendre l'escalier et se tourna alors vers Laëtitia.

"Viens, je vais guérir les écorchure sur ton genoux, si tu veux bien."

Elle lui sourit avec la tendresse d'une mère.

"Et si tu veux, on partira ensuite ensemble à la recherche de ton maitre."