Génétiques d'Homme-lézard?

par Luther Jeu 26 Fév 2009 - 22:14

Luther espérait oublier les deux dernières journées. La première, il ne s'en rappelait guère vu qu'il l'a passa à dormir. L'attaque de la traîtresse d'Irianeth de même que celle du Chevalier d'Émeraude l'avait considérablement affaiblit. De plus, il ne pouvait guère se mouvoir à cause de ses blessures à la jambe et à l'abdomen. Malgré tout ce sommeil, l'impatient guerrier ressentait toujours de la douleur. La deuxième journée, Luther voulut s'entraîner dans l'alvéole prévue à cet effet, mais l'effort de lever son katana le ramena bien vite à son alvéole. Il maudissa alors les défenseurs d'Enkidiev et cette traîtresse pendant une bonne partie de ce jour. Il se félicita tout de même de l'avoir finalement tuée. Il souria alors pensant sa vengeance assouvie. Ce ne fut qu'au matin de la troisième journée que Luther se sentit assez en forme pour aller marcher sur la plage. Il n'était pas une personne d'intérieur et ne rien faire l'épuisait autant, sinon plus, qu'un entraînement militaire ou une véritable bataille. Luther se trouvait être quelqu'un de très actif. En plus, aucune pluie viendrait déranger l'hybride: le soleil réchauffait tout le continent aujourd'hui.

Avant de sortir de son alvéole, l'hybride mauve remit des bandages propres autour de sa taille et de sa cuisse gauche. Ceux-ci retiendraient les blessures et éviteraient une trop forte douleur. Subitement, Luther remarqua à nouveau ses écailles de lézard. Il avait totalement oublié cette particularité jusqu'à maintenant se concentrant plus sur ses entraînements, les batailles et certaines stratégies militaires. Il glissa son doigt sur les petites écailles pratiquement invisibles sur son torse violet. Aussitôt, il releva ses manches et revit à nouveau les mêmes écailles. Cependant, celles-ci étaient bien plus grosses ayant environ cinq centimètres de hauteur et recouvrant tout le dos de ses avant-bras. La ressemblance avec la crête dorsale d'Erwin était frappante. Ne voulant pas voir celles de ses paumes et jambes il pensa plutôt sarcastique: *Je les avais oublié celles-là. Merci encore père pour ce magnifique présent.* Il détestait son lien avec un peuple esclave.

Puis, ne s'en souciant plus, Luther attacha habilement son arme autour de sa taille après s'être vêtu d'une tunique noire propre. Il sortit enfin de son alvéole. Il rencontra plusieurs couloirs et insectes dans la ruche et fut des plus heureux de se retrouver à l'air libre. La ruche impériale fournissait une bonne protection, mais on étouffait avec tous les ouvriers grouillants dont l'hybride mauve était toujours fier d'être un cran au-dessus. *Où est Erwin?* songea t'il plutôt. Sachant que son ami Lotakieth devait chasser quelque part, Luther s'aventura sur la plage entre les divers dragons femelles très aggressives, mais douces lorsqu'on les connaissait bien. *Je vais donc le laisser à ses occupations* ne se souciant guère de la sécurité de l'énorme dragon.

Ce fut donc d'un pas normal, parfois enchassé de douleures corporelles, que Luther se fraya un chemin près de l'océan. Sans trop s'aventurer auprès du liquide glacial et agressant, il regarda vers l'est déterminé à mater cet autre continent une bonne fois pour toute. Encore une fois, plusieurs stratégies militaires prenaient naissances dans son esprit laissant d'autres se tarir par les nouvelles connaissances acquises sur le terrain. *Il serait grand temps de mater les voisins. On est un Empire bien faible si les voisins sont toujours libres* pensa t'il impatient de repartir à l'action. Toutefois, une douleur à la jambe le faisant manqué de trébucher lui rappela la futilité de tout cela en ce moment.

Finalement, Luther s'assit toujours fixant cet horizon qui semblait proche et lointain en même temps. Ses pensées volèrent vers Yasei. *Où peut-elle bien être?* Cela faisait une éternité que la jeune fille ne venait plus et l'hybride mauve n'arrivait plus à la ressentir à l'aide de la collectivité. Disparue? Ou même morte? Ressentant soudainement un vide dans son coeur, il abattit fortement avec rage son poing droit sur la roche ne ressentant même pas la douleur de son acte malgré ses jointures écorchées.

Serrant les dents, Luther sentit tout à coup une présence derrière lui. En fait, il entendait clairement des bruits de pas. Reprenant contenance, il dit d'un ton dur:

- Que me veux-tu?

Ce qui faisait comprendre à cette personne que le moment était mal choisi pour une conversation avec l'hybride.